Les différentes formes de l'endométriose
Les 3 grandes formes d'endométrioses
L’endométriose diffère d’une femme à l’autre, à tel point qu’il existe presque autant de formes de la maladie que de femmes touchées. On classait auparavant l’endométriose en 4 stades (I, II, III et IV) ; désormais, on en reconnaît 3 types : endométriose superficielle, profonde et ovarienne.
Dans cet article, découvrez les 3 types de lésions d’endométriose.
L’endométriose superficielle (Les lésions superficielle, péritonéales) :
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Ces lésions touchent uniquement le péritoine, la membrane qui recouvre la cavité abdominale, soit localement, soit dans tout l’espace de l’abdomen et du bassin.
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Elle peut être difficile à repérer à l’imagerie, c’est pourquoi il est indispensable de s’adresser à un radiologue expert de l’endométriose, sans quoi on pourrait passer à côté du diagnostic (ce qui arrive régulièrement).
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Ce sont des lésions de petite taille, superficielles, dont la profondeur d’invasion ne dépasse pas les 5 millimètres. L’évolution de ces lésions est très incertaine.
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Elles peuvent avoir différents aspects :
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Parfois ce sont des lésions actives, rouges, très semblables à l’endomètre, volontiers hémorragiques, entourées par une réaction inflammatoire.
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D’autres lésions ont une couleur brunâtre ou un aspect de microkystes noirs, témoin d’une hémorragie ancienne.
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Enfin, d’autres sont blanchâtres, probablement cicatricielles, et témoignent d’un processus de cicatrisation.
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L’endométriose profonde (Les lésions profondes, sous-péritonéales) :
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Elle est caractérisée par des lésions situées à plus de 5 millimètres de la surface du péritoine. Voici une liste non-exhaustive des organes qui peuvent être touchés : les ovaires, le vagin, les ligaments utérosacrés (50% des cas), l’intestin (20 à 25% des cas), le rectum, le côlon, la vessie (10% des cas) et les uretères (3% des cas).
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Elle est considérée comme invasive car elle peut entraîner des difficultés de fonctionnement des organes touchés.
L’endométriose ovarienne ou endométriome : le kyste de l’ovaire
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L’endométriose ovarienne se définit par la présence d’un kyste de l’ovaire, un seul ou les deux.
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Il peut mesurer quelques millimètres à plusieurs centimètres. Les endométrioses ovariennes sont associées à une endométriose profonde chez 70 à 80% des femmes. En effet, ces lésions ont tendance à infiltrer les organes qui les entourent, avec un comportement agressif qui rappelle celui des tumeurs, ce qui conduit à l’apparition des formes sévères et dont l’exérèse s’avère difficile.
Type d’endométriose : qu’est-ce que cela change ?
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Connaître le type d’endométriose dont on souffre fait partie intégrante du diagnostic et reste essentiel pour proposer une prise en charge adaptée. En particulier la chirurgie, bien qu’elle concerne une minorité de femmes malades, nécessite de parfaitement localiser les lésions. D’où l’importance de s’adresser à des professionnels de santé experts de l’endométriose, à la fois pour le diagnostic, le traitement et le suivi. Si vous êtes au début de votre parcours de soins, n’hésitez pas à vous adresser à un centre spécialisé dans l’endométriose.
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Attention, il n’y a pas de lien entre l’intensité des douleurs et le type d’endométriose. Même une endométriose superficielle peut être très douloureuse selon sa localisation et la présence de nombreux nerfs.
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Chez 6 à 20% des femmes, une adénomyose s’ajoute à une endométriose. Parfois appelée endométriose interne à l’utérus. L’adénomyose est caractérisée par la présence de cellules de l'endomètre dans le myomètre, le muscle de l’utérus. Il est aussi possible d’avoir une adénomyose sans endométriose.
Victor Pires Henriques
Sources :
https://www.institutendometriose.com/lendometriose/les-types-dendometriose/
https://www.gynecomarseille.com/types-endometriose/